Merci mumu, Anthony, Sheitan, Max, mb25, Gauthier, Julientou, Philippe
À l'instant très précis de sa sortie de terre, les sens du blaireau sont encore plus en alerte qu'en temps habituel… il est un adepte expert du très à la mode "principe de précaution" ! S'il est toujours possible de lui arracher une unique photo à ce moment (ce qui n'est pas du tout "le genre de la maison"), assurer des séries de clichés discrets et respectueux "à la sortie" est bien plus compliqué et cela d'autant que le photographe se trouve proche de la gueule du terrier. Rechercher cette proximité n'est pas un objectif à conseiller… je ne prends ce risque qu'à de très rares occasions, voir ci-après mes explications !
Youpi ! c'est ici réussi grâce à une conjonction de facteurs ultra-favorables : excellente dissimulation de ma silhouette devant un tronc (deux heures debout…), placement parfait par rapport à un vent fort et de direction constante, déplacement des blaireaux - une fois sortis - à l'opposé de ma position (merci aux informations du piégeage vidéo depuis des mois, sur ce site qui comporte de très nombreuses gueules anciennes et récentes, les blaireaux ont régulièrement changé d'entrée-sortie principale au cours de l'année et même de l'été !), focale adaptée (ici 400mm), bref 99% de bonheur… le 1% manquant étant ce satané bruit de déclenchement malgré le mode Quiet et l'énorme housse insonorisante que je ne cesse d'améliorer et qui prend de l'embonpoint ! C'est ainsi le bruit du clic qui nous a causé (au blaireau et à moi) quelques frayeurs mais sans pour autant amener une fin prématurée de la "séance photo", juste certains regards intrigués voire un ou deux retours quelques instants en sous-sol avant de ressurgir par la même "porte" !
Presque toutes ces images sont ainsi prises à moins de dix mètres du sujet… et lors de la même soirée… à f2.8 entre ISO 9000 et 40000 !
La nature du sous-sol révélée par les déblais est une sorte de sable très léger et donc facile à creuser et expulser ! On croirait les blaireaux à la plage… ce qui est somme toute logique en cette période de vacances à la charnière des mois de juillet et d'août !
Voilà pour l'envers du décor, que l'on ne peut deviner et qui lève le secret de telles images et justifie leur rareté…
Image n°509
Image n°510
Image n°511
Image n°512
Image n°513
Image n°514
Image n°515
Les trois clichés qui suivent montrent qu'en surface à seulement quelques mètres de là, le sol n'apparaît pas du tout sablonneux ! Il se trouve déjà couvert de quelques feuilles mortes tant la sécheresse est forte cette année et amène notre ami à beaucoup se déplacer pour trouver sa nourriture chaque nuit (il faut bien compenser par une randonnée plus longue, la rareté des lombrics disponibles en surface par temps sec) !
Un bruit suspect, par exemple un chevreuil qui aboie un peu trop près, peut amener le blaireau à bloquer net son déplacement !
Image n°516
Il est encore tout juste possible de reconnaître les jeunes de l'année pour certains individus…
Image n°517
Des griffes toutes neuves !
Image n°518
Trois images issues d'une autre soirée où cette fois je recherchais des plans moins serrés lors du départ des adultes en solo pour toute la nuit. L'esprit de clan disparaît lors de la quête nocturne de nourriture, c'est assez surprenant. Parfois les blaireaux partent à deux mais le plus souvent ils sont seuls et peuvent quitter le réseau de terriers à des horaires différents et dans des directions totalement opposées ! C'est donc du chacun pour soi… Ils se retrouvent le matin (fin juillet vers 6h00), souvent à des horaires très voisins et selon le cas plongent illico au sous-sol ou passent un peu de temps ensemble en surface.
Avec toujours le 2.8/400mm, il s'agissait de se positionner à plusieurs dizaines de mètres des passages et d'aller très vite pour cadrer et mettre au point car les blaireaux à découvert dans cette zone (et en présence des derniers rayons de soleil) la traversent rapidement pour se retrouver vite à l'abri plus loin afin de fouiller dans un sous-bois davantage fourni en végétation basse et en… tubercules et bestioles… Leur photographie "tête visible" est alors souvent impossible car ils sondent - truffe baissée - la végétation !
Voilà donc le résultat de ce que j'avais depuis déjà longtemps espéré fixer au sujet de ce "départ vers la course alimentaire" ! J'ai encore mille idées de thèmes à illustrer… malgré des années de photographie de mon animal favori !
Image n°519
Image n°520
Image n°521