Merci à vous tous !
Plus de trois semaines se sont écoulées sans pouvoir compléter mon carnet d'images partagé : c'est dire si cette dernière période s'est avérée compliquée pour l'observateur et pour le photographe !
Photographier le blaireau en lumière du jour c'est aussi (surtout ?) des galères, des soirées sans rien voir, voir si peu, voir si mal… des soirées à ne pas comprendre… ne pas comprendre pourquoi il ne se montre pas malgré 1000+1 précautions ! C'est je crois important de l'écrire car malgré des années d'expérience, il faut encore et encore des heures et des heures et des heures de patience et d'abnégation conjuguées à la chance pour réussir un challenge parfois désespérant !
Un début de saison formidable puis plus rien… Des explications ?
- il suffit de quelques secondes d'un vent ayant changé de direction pour trahir la présence du photographe…
- la pleine lune, alliée habituelle de l'observateur nocturne, peut aussi être l'ennemie du blaireau qui a bien compris que le masque noir barré de blanc dont l'a affublé la nature représente un handicap par les nuits lumineuses et incite ce "discret parmi les discrets" a encore davantage de prudence ces soirs-là !
- la présence d'un renard (voir images précédentes) qui peut influer sur les bouches de terrier utilisées histoire d'éviter la rencontre entre espèces dans ce "je t'aime moi non plus"… malgré tout ce que peut raconter la littérature au sujet de leur cohabitation (sans trop de preuves)…
- et puis aussi le "pas de chance" comme le prouve le montage ci-dessous… qui condamne le formidable spot de mon début de saison :
Document n°333
Qui est à l'origine du déménagement des Blaireaux ? Depuis des mois une famille de blaireaux vivait paisiblement dans ce terrier au milieu d'une prairie… début mai les blaireaux ont quitté les lieux !
Pourquoi ?
La réponse en images !
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo...Alors il faut persévérer et "faire contre mauvaise fortune bon coeur…"
De très près et avec un angle de lumière particulier, les yeux du blaireau peuvent apparaître clairs (et même parfois bleutés à certaines occasion), ajouté à cela quelques feuilles mortes (le poil réputé serait-il aussi source d'électricité statique ?) cela valait bien un clic malgré des paramètres de prise de vue déraisonnables :
Image n°334
Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 600mm f/4G ED | ISO 12800 | f4 | 1/25e (!)Et parce que réussir une photo n'est pas seulement "caler le gros plan"… le 600mm sait aussi figer une ambiance qui sent bon le sous-bois en compressant les plans :
Image n°335
Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 600mm f/4G ED | ISO 9000 | f4 | 1/125eAutre soirée, autre optique et autre environnement, il fait presque nuit vers 21h30 dans cette clairière où les bûcherons laissent désormais les branches au lieu de les brûler (bonne idée pour tout le monde)… deux blaireautins restent proches du réseau de terrier, alors que les adultes sont un par un partis s'alimenter dans les environs… Les petits sont sortis tard car non masqués par le feuillage, débouchant d'une gueule de terrier périphérique, déjà utilisée il y a quelques années également par des jeunes…
Série de 5 images pour un "passage d'obstacle"… Les séries attestent du non dérangement dans l'instant… et l'obstacle amène le blaireau à lever la tête les pattes, ce qui est rare lors des recherches de nourriture toujours truffe au sol et offre un coup d'oeil sur les dix griffes toutes neuves !
Les images qui suivent sont prises avec les paramètres suivants (non, je ne me suis pas trompé sur la sensibilité !) :
Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 400mm f/2.8G ED | ISO 32 000 | f2.8 | 1/100eImage n°336
Image n°337
Image n°338
Image n°339
Image n°340
Et pour terminer,
un "geste de fouille" avec ce trio d'images… montrant ce tout jeune fouisseur déjà en capacité de s'arc-bouter pour sonder la couche superficielle du sol quitte à lever une grosse branche, pour y déguster des vers réfugiés dans l'humidité du sous-sol sous les feuilles mortes !
Image n°341
Image n°342
Image n°343