Merci aux nombreux visiteurs de ce fil pour leurs encouragements ! J'en ai besoin cette année car j'ai bien des difficultés à photographier mon animal favori mais je persévère…
Nouvelle soirée d'affût et un nouveau réseau de terriers à exploiter pour moi ! Situé en pleine forêt dans un environnement très sombre, j'ai tout à apprendre de ses occupants et de leurs habitudes ! Auparavant je ne m'y étais jamais frotté… ah… ah… allusion au blaireau
, craignant le trop peu de lumière… vous comprendrez en lisant la suite pourquoi cette année je m'y risque…
Le site est typique pour l'espèce : un coin isolé, quelques troncs, branches, et broussailles basses pour que Mister Blaireau soit peu visible au moment de son émergence du sous-sol, un terrain en pente facilitant le drainage des galeries, et quelques merisiers aux abords immédiats dont les fruits seront mangés sur place !
J'avais minutieusement préparé cette soirée par un repérage discret et diurne, il y a quinze jours, et retiré quelques branches après avoir décidé d'un emplacement pour une planque adaptée à un vent de secteur sud/sud-ouest comme ce soir. Les quelques branches retirées ne l'ont évidemment pas été à proximité des gueules de terriers (sans quoi le spot pourrait être abandonné) mais sur le trajet optique entre l'emplacement prévu du trépied et quelques "trouées" où j'anticipe la présence de notre ami.
Très peu de déclenchements ce soir, et la seule image que je retiendrai pour passer le cap de la publication a été prise à 20h42 avec un très bel animal qui s'est approché de moi à moins de 10 mètres…
L'image révèle le potentiel du nikon D5 (j'y reviendrai au fur et à mesure de mon expérience de terrain) qui effectue là sa première sortie et succède à mon D4S que j'ai adoré… et revendu comme l'ont été tous ses prédécesseurs !
Le D5 n'est pas le Nikon qui donne les meilleures images dans l'absolu en conditions habituelles (mon "vieux" D800 le dépasse) mais c'est un vrai outil adapté aux hautes sensibilités ET à la très faible lumière. Toute la subtilité est dans ce "ET" car bien des boîtiers modernes sont bons en hauts ISOS (marketing) mais pas forcément en situation réelle de très basse lumière !
Un AF-S VR Nikkor 400mm f/2.8G ED acheté d'occasion (j'ai là aussi dû revendre un autre caillou) en excellent état complète cette année ma collection de tromblons… un téléobjectif de grande notoriété, je confirme… cette optique est séduisante ! Elle forme un duo d'enfer boîtier/téléobjectif en basse lumière : un must pour le fana de blaireau que je suis ! Optique lumineuse, excellente à pleine ouverture et dont l'AF rapide répond avec une précision diabolique aux capacités de pilotage de l'autofocus du D5 réactif à -4 IL !
Côté réglages j'ai opté pour une correction de -0,67ev à la fois pour un rendu plus fidèle du peu de lumière et pour gagner un tout tout petit peu en vitesse d'obturation (prise de vue ici au 1/100e !), vitesse qui au 400mm avec un tel sujet et dans ces conditions amène un taux de déchets démoralisant… je verrai peu à peu jusqu'où le D5 supporte "pour de vrai" la montée en ISOs afin d'augmenter ma vitesse de déclenchement.
Le rendu à 20 000 isos de ce duo est je trouve excellent et pourtant je ne suis pas du tout un as du post-traitement, pour info aucune réduction du bruit n'a été mise en oeuvre : ni à la prise de vue ni au post-traitement. En parlant de "bruit"
il faut vraiment que je révise mon équipement "blimp"… j'ai d'ailleurs retiré le VR pour éviter son ronronnement et le "cloc" de son début/fin de fonctionnement…
Allez assez de parlotte… l'image de ce soir ! À 2.8 au 400mm et à cette distance, goodbye la profondeur de champ, vaut mieux placer le point AF au poil (de blaireau !)…
Image n°213Nikon D5 | AF-S VR Nikkor 400mm f/2.8G ED | ISO 20 000 | f 2.8 | 1/100e | -0,67ev | sur trépied et tête pendulairePour info ce blaireau qui trottinait a entendu le clic précédent de l'appareil (que j'avais exprès déclenché afin qu'il s'arrête pour tenter d'identifier la source du bruit car au 1/100e sujet mobile=flou garanti), il a ensuite poursuivi son chemin jusqu'à ce qu'il passe, hélas, 150 m plus bas sous mon vent et a fait demi-tour. Rejoint par un autre compère ils sont partis dans une autre direction pour vermiller dans le sous-bois… C'était l'heute du casse-croûte pour eux… et pour moi le moment de rentrer !