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Lors du solstice d'été, les jours les plus longs sont une invitation toute trouvée aux soirées d'observation… La météo très ensoleillée est de la partie... elle a invité ce soir jusqu'à la nuit tombée une forte chaleur et une belle lumière…
Mes affûts se multiplient, même s'ils ne sont pas forcément couronnés de succès côté photographie : voir est une chose, garder une image de l’instant en est une autre ! Réaliser une photo de blaireau correcte n’est pas seulement une réussite technique espérée mais aussi le fruit de la patience, de la persévérance et de la chance !
Pour tout naturaliste désireux d'apprendre et de s'émerveiller, les heures immobiles passées en solitaire dissimulé au coeur de la forêt sont toujours riches d'enseignements et source d’apaisement. Le trafic aérien en berne est actuellement une aubaine pour profiter des chants d’oiseau sans qu’ils ne soient gâchés !
Juste six images pour se souvenir des temps forts de mon avant nuit avec les blaireaux…
Parmi les activités anticipées visibles devançant la sortie collective vespérale des blaireaux (les activités souterraines restent son secret...), j’ai déjà évoqué le court trajet aérien d’une gueule de terrier à une autre (généralement un adulte qui rejoint la chambre des blaireautins), ou les déambulations solitaires d’un impatient (ce téméraire est souvent un jeune).
Nouveau comportement à ajouter à cet inventaire, image à l’appui, l’apparition très furtive de notre ami, sans qu'il ne sorte complètement, alors que le soleil est encore haut. Il vient humer l'air depuis la gueule du terrier. La lumière est très forte, il est seulement dix-neuf heures quinze, ce blaireau se contentera de passer juste la tête au grand air pour quelques secondes d’inspection…
Surtout si le photographe est alors à cet instant affairé à s’installer, sans une observation attentive et une arrivée sur le site très tôt, ce type de comportement passe inaperçu. Mais conscient de ce possible comportement, je le vérifie désormais régulièrement sur certaines entrées à cette période de l’année et cela se confirme. Est-ce pour ce blaireau de la curiosité ? Est-ce une étape dans un parcours rituel des galeries avant la sortie ? Est-ce une manière de vérifier les conditions météorologiques ? Est-ce une façon de savoir qui s’est aventuré là pendant la nuit ?Quelques secondes d'air libre pour un réveil des sens… truffe, oreilles, regard, et... vibrisses au soleil !
Un comportement nouveau et furtif qui a lieu en début de soirée d'été. Ce comportement est peut être complémentaire mais différent de celui des phases de la sortie progressive et prudente qui aura lieu plus tard soirée.
Il est illustré par la première image seulement.Image n°748
Ce n'est qu'une heure après que les compères vont successivement sortir, sans s'attarder au bord du terrier ce soir, et partir dans le sous-bois…
Image n°749
Image n°750
Regard bleuté, régulièrement perceptible lors des sorties où la lumière est encore suffisamment présente.
Image n°751
Même s'il s'agit d'un mustélidé, osons dire à la vue de cette image que le blaireau est un autre "ours" de notre patrimoine à protéger !
Image n°752
Singulière rencontre de notre "nocturne" avec le soleil : l'été est là !
Image n°753
