À la mi-mai et sur certaines blaireautières, l'animation du sous-bois débute désormais fort heureusement un peu avant le crépuscule… La durée du jour s'allongeant, les blaireautins devenant de plus en plus hardis, la nourriture se renforçant en quantité et en diversité : ce foisonnement de vie et d'énergie motive les sorties de la famille "taisson" et par conséquent celles du naturaliste-photographe !
J'espére toujours que le terrassier honorera chacun de nos rendez-vous vespéraux ! Hélas, même dûment préparée, la rencontre n'est pas systématiquement effective pour des raisons qui parfois échappent. De surcroît, observer n'est pas synonyme de "pouvoir photographier", et photographier ne signifie pas forcément le faire suffisamment bien ! Tout cela est compliqué… donc passionnant !
Les frondaisons sont désormais denses et filtrent la lumière disponible, la végétation au sol croît rapidement et si l'on peut bien étêter le haut de quelques graminées (lors d'un passage éclair en fin de matinée) qui tel soir avaient empêché la réalisation d'images correctes (quasiment toutes mes photographies d'une soirée s'en sont trouvées disqualifiées), "un aménagement des lieux" reste impossible vu la méfiance de notre ami.
Les déceptions alternent heureusement avec des moments extraordinaires ! Alors quand tout concorde… les instants précieux méritent d'être partagés !
Merci en tous cas à ceux qui sont fidèles depuis des années à cette monographie sous forme de carnet imagé !
Données techniques des images de cette mise à jour : Nikon D5, AF-S VR Nikkor 600mm f/4G ED, f4, 1/60e-1/250e, ISO 6400-25600, 20h25-21h15
Le 600mm a pour lui sa qualité optique et son rendu en lumière difficile ainsi qu'une capacité de "rapprochement virtuel" qui contribue au moindre dérangement (visuel et sonore) du sujet mais pour principal inconvénient sa faible profondeur de champ un peu compensée ici par une distance de 25 mètres.
Le ciel bas et gris foncé d'une soirée orageuse, accompagné de quelques gouttes et grondements de tonnerre, laisse passer comme par miracle à cet instant précis et pour quelques secondes, l'unique trait de soleil de la fin de journée : le soleil rasant se couche… et au même instant le blaireau sort… accompagné !
Tout est à l'ombre, seuls les blaireaux - petit et grand - volent ce dernier rayon rasant du soleil !
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