@timautin & ben21 : merci pour vos messages qui font bien plaisir ! Beaucoup d'images sur ce fil effectivement… d'une part parce que je suis un adepte des séries car elles prouvent notamment que le souci de ne pas déranger peut payer, et d'autre part du fait de mon enthousiasme pour le sujet/défi original de ce fil thématique ! Les amateurs de la photographie de blaireau comprendront !
Compte rendu en images d'une soirée très particulière…
… tout d'abord au vu des conditions météo exceptionnelles avec une journée où il a fait 7 degrés le matin mais 27 l'après-midi… première journée chaude de l'année donc forcément une opportunité !
… ensuite parce qu'il s'agit vraiment des tout tout premiers clics de mon Nikon D4s qui a remplacé le D4 (lui-même ayant succédé à un D3s)… Bien trop tôt pour conclure, mais ce boîtier est évidemment très adapté au sujet. Performant en très basses lumières sans faire de miracles - sans doute un petit chouïa mieux que le D4 en très très hauts ISOs - mais aussi dans la gestion des écarts de luminosité énormes grâce à une dynamique extra même si en sous-bois avec rayons de soleil perçant le feuillage sur un animal au pelage allant du blanc pur au noir profond on demande l'impossible !
Toutes les images qui suivent sont réalisées sur trépied avec Nikon D4s & 2.8/300mm VR1. Certaines sont recadrées, parfois fortement. Toutes les premières retaillées en post-traitement d'après un 5/4 au coef. 1.13 malgré moi, oubli d'un réglage du boîtier.
Image n°69
Visite de voisinage d'un blaireau venu droit vers moi depuis un terrier isolé annexe, à une centaine de mètres de mon affût…
Il rentrera sans se presser dans une entrée proche et ressortira un peu plus tard.
J'ai déjà repéré ces transferts en terrain découvert - d'une entrée à une autre - anticipant la vraie sortie du clan en début de nuit.
Ces trajets de liaison se font ainsi un peu comme en métro la plupart du temps en souterrain mais de temps à autre en aérien !Image n°70
Sur un sol de feuilles mortes le soleil rasant donne des couleurs presque automnales à ce début juin…Image n°71
Quand le soleil fait apparaître les poils ou vibrisses du museau ! Un blaireau mal rasé : c'est un comble ! Image n°72
Mes études comportementales du blaireau au vidéopiège m'avaient appris que de temps à autres il se mettait sur deux pattes en appui sur les troncs…
Blaireau sur deux pattes (vidéo extraite de ma Chaîne YouTube "Histoires naturelles : La preuve par l'image !")
Pour faire ses griffes, regarder plus loin, capter les effluves un peu plus haut avec son fabuleux odorat, s'étirer de tout son long, grignoter une feuille haut perchée ou simplement jouer, il arrive que le blaireau se dresse quelques instants sur ses pattes postérieures. Cette attitude - en appui sur un tronc couché ou debout - reste toutefois exceptionnelle.
Une posture de petit ours des bois qui rappelle qu'avant que n'évolue son classement vers la famille des Mustélidés ce plantigrade était autrefois apparenté aux Ursidés ! La systématique étonne parfois !
Images réalisées à l'aube, au crépuscule et la nuit grâce au piégeage vidéo automatique en infrarouge.http://www.youtube.com/watch?v=sbqTa3LVSPYAssister à ce comportement en direct est une chance, le voir à la lumière du jour est une autre chance, le photographier (et réussir l'image) un rêve pour moi car cette photo je l'avais déjà faite dans ma tête X fois (j'en ai d'autres d'ailleurs que j'imagine !)… mais cette fois cela devient réalité…
L'image qui suit est non recadrée… ça passe juste niveau cadrage (Maître Blaireau est à moins de 8 m !!!), il faut agir ultra rapidement pour cadrer et choisir le point AF car la scène ne dure pas… Le format 5/4 est une erreur de ma part après avoir trituré tous les réglages du boîtier sans mes lunettes oubliées à la maison ce soir-là (vrai !) et sans la notice de 500 pages.
Image n°73
Image n°74
Décidément c'est une journée rare : à f2.8 et à 7,80 m ce blaireau est dans un même plan de netteté !Image n°75
Depuis la tête jusqu'à la queue : une douce et jolie courbe…Image n°76
Une vieille souche… y a-t-il quelque chose à manger sur ce plat naturel ?Mes longues soirées d'affût me permettent de voir d'autres hôtes du sous-bois, ce soir un écureuil, un mulot tout proche, une chevrette ayant déboulé à toute allure à tel point que les blaireaux sont rentrés sous terre plusieurs minutes avant de ressortir, et puis un brocard que les blaireaux, pas rassurés, regarderont passer à un mètre d'eux !
J'en profite pour faire 4 clics… et une parenthèse dans ce fil !