Le même jour que la remise en liberté des fous de bassan (sur un fil précédent), des guillemots de troïl et un pingouin torda ont vu la porte de la petite cage s'ouvrir, et l'espace s'engouffrer à nouveau dans leur deuxième vie : ils avaient tous fait les frais des violentes tempêtes de février, et de passer par un temps de soins intensifs.
Tous étaient arrivés au Centre Hegalaldia (Centre de soins en Pyrénées Atlantiques) grâce aux nombreux promeneurs sur les plages en quête de rescapés. Nous étions tous munis d'un carton, d'une bouillotte et d'une serviette de toilette, afin de pouvoir les recueillir sans les effrayer et les réchauffer durant le transport.
Leur température corporelle habituellement à 40° avait chuté à 36°, et ils avaient perdu la moitié de leur poids en raison de l'impossibilité de se nourrir dans le tumulte océanique...
Les voici donc, ceux qui ont eu la chance de s'en tirer vivants.
1. Voici le premier sorti de la cage. A petits pas timides, il regarde autour de lui. Un murmure d'admiration a circulé parmi l'assemblée. Personne ne s'est exclamé, tous ont été attentifs et précautionneux à ne pas l'effrayer.
2. Et puis deux, tout étonnés.
3. Et puis tout le groupe. Avec l'air de se demander : qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire, maintenant ?
4. Longtemps, ils sont restés là, à tourner la tête à droite, puis à gauche, puis à droite, puis à gauche... presque entre nos jambes ! C'est pas farouche, un guillemot !