Bonjour à tous,
En attendant pour ceux qui me le demanderont par courriel personnel un compte-rendu détaillant mes observations naturalistes, voici un compte-rendu descriptif de la logistique de ce voyage de 5 semaines au Botswana et en Namibie du 10 septembre au 12 octobre 2011.
Logistique avant le départ
J’ai pris via le site internet de British airways un billet d’avion Paris Orly-Johannesbourg via Londres pour un tarif d’environ 900 euros. Bonne prestation sauf que le vol aller Paris-Londres a eu plus d’une heure de retard, et que j’ai donc raté le vol Londres-Johannesbourg. BA m’a payé l’hôtel et les repas de la journée d’attente. J’ai donc pris le vol Londres-Johannesboug du vendredi 9 septembre de 19h20 et je suis arrivé le 10 septembre à 7h du matin.
Si j’ai réservé un vol Paris-Johannesbourg et non Paris-Windhoek, c’est pour le poids de bagage autorisé pour le vol Johannesbourg-Windhoek qui est assuré par la Comair. En effet, ce poids est trop faible pour moi, étant donné le poids de mon bagage à main avec le matériel photo.
A l’aéroport, je me rends au comptoir Hertz pour récupérer le véhicule de catégorie A louée pour un tarif de 460 euros via le site internet elocationdevoiture. C’est une Nissan micra qui affiche 2000 kms au compteur.
Détail du voyage Sur place
Je me rends directement au Botswana via Pionner gate que j’atteins après 6h de route. Il faut payer 150 Pula de frais de douane. Le cours du Pula est d’environ 0,11. Je me rends ensuite directement à Mokolodi natur reserv où je passe la nuit. Une seule autre tente et des emplacements très spacieux avec braai, WC, évier et douche individuels. L’entrée et la nuit m’ont couté 100 Pula. Les pistes sauf celles vraiment réservées aux 4X4 sont accessibles aux véhicules 2 roues motrices. Il faut simplement rouler doucement car les pistes sont caillouteuses.
De passage à Gaborone, je visite la Gaborone game reserv (50 Pula) qui est en partie en travaux et donc peu intéressante. Toutes les pistes sont praticables en 2 roues motrices.
Je passe par Tsholofelo sewage ponds et Phakalane sewage lagoons avant d’arriver en fin d’après-midi à Khama rhino sanctuary. L’entrée et la nuit me coute 160 Pula. A l’entrée, on me dit que seule la piste qui mène au camping est accessible avec mon véhicule. Elle est sableuse mais cela passe. Emplacements très grands et très espacés. Je me renseigne auprès des autres personnes qui sont tous en 4X4 mais qui me disent que je dois passer sur certaines pistes. Le lendemain matin, je me renseigne de nouveau à l’accueil et on m’indique la piste praticable avec mon véhicule. En fait, au bout d’un km, cela bloque car les ornières faites par les 4X4 font que le bas de caisse touche le sable. Je fais ce km à pied pour que les gardes de la réserve sortent le véhicule. Après ce dépannage, je décide de directement prendre la route pour Maun.
Je m’installe à Audi camp (57 Pula), mais je conseille plutôt un camping que je découvre trop tard, le Island safari lodge où le tarif est encore plus faible, mais surtout qu’il permet des observations naturalistes, soit dans le camping, soit dans le bush environnant. La Maun game reserv est fermée pour cause d’inondations. En fait, à cette époque, le niveau d’eau des fleuves et rivières devrait être plus bas. Mais la dernière saison des pluies a été plus importante que d’habitude, et étant donné le décalage avec lequel les eaux arrivent au Botswana, le niveau d’eau est très important. Ce n’est pas trop grave pour cette réserve de Maun, mais cela me gênera pour ma visite du delta de l’Okavongo près de Shakawe et ensuite en Namibie dans la bande de Caprivi. En effet, les bancs de sable normalement présents à cette époque et qui attirent des gros rassemblements d’échassiers et autres étaient absents et ces oiseaux aussi.
Je me rends tout de même à Shakawe et m’installe à Shakawe lodge (100 Pula). Le lodge vient de changer de propriétaire et semble un peu à l’abandon et n’a pas de guides pour des tours en bateau, mais j’y ferai de belles obs notamment du Pel’s fishing Owl (1 adulte et 1 juvénile). Dans le camping, il n’ya qu’un couple, dont le mari pratique la pêche No kill. Il a son propre bateau et me fera faire 2 tours (le 1er pas terrible, car il pêchait, le 2ème plus sympa car il voulait faire des photos des Carmine Bee-eater). Drotsky cabins (à quelques kms) accueille plus de monde mais tous les tours en barque sont complets, notamment par des pêcheurs.
Depuis Shakawe, je me rends aux Tsodillo hills par une piste accessible aux 2 roues motrices. Le guide est obligatoire et coûte 50 Pula pour une visite de 2h. Le site et les peintures sont sympas.
Ensuite, direction Nata où je m’installe au Nata lodge (62 Pula). Le lendemain, je me rends au Nata sanctuary. Toutes les pistes sont accessibles pour un coût de 50 Pula.
Je m’installe au 3 Tseebe river lodge (77 Pula) à Kasane et réserve via Kalahari holydays tours (près de la clinique et du golf) un tour en bateau pour le lendemain matin. Il coûte 140 Pula, plus 70 Pula de droit d’entrée à Chobe pour 3 h entre 9h30 et 12h30. Il est plus intéressant de réserver via une compagnie telle que celle-là plutôt que par un lodge. En effet, les lodges sont des intermédiaires et réservent de gros bateaux à étages. On est donc plus éloigné de la faune que sur un petit bateau de maximum 10 personnes. J’avais choisi le tour du matin car je suis plus intéressé par les oiseaux que de voir des éléphants traverser la rivière. En fait, il est plus intéressant de faire la sortie de fin d’après-midi car c’est la même chose pour les oiseaux, mais en plus on assiste au coucher de soleil avec des éléphants dans la rivière. Il est également possible de faire une journée complète avec cette compagnie en visitant Chobe en 4X4 le soir. Si c’est pour voir des éléphants, il suffit de faire le matin (entre 6h et 8h) ou le soir (à partir de 16h30) la route gratuite de transit vers la Namibie.
Ensuite, direction la Namibie, puisque les grands parcs (Kalahari et Moremi) sont inaccessibles avec mon véhicule.
Après l’arrivée en Namibie, il faut payer les frais de douane (200 dollars namibiens, taux de change 0,1 euros) à la 1ere ville traversée. C’est obligatoire car l’attestation peut être demandée à la sortie du territoire. En fait, elle ne m’a été demandée que lors du contrôle à l’entrée de Fish river canyon.
Je dors au Kalizo lodge (85$) à Katima mulilo car il est très proche d’un site de reproduction du Carmine Bee-eater et propose des tours en bateau. Le site du guêpier est accessible soit en 4X4, soit à pied (environ 2 kms du lodge), soit lors de tour en bateau. Il faut payer 20$. Pour le tour en bateau, c’est 120$ pour 2h et demi. Moyen, étant donné les niveaux d’eau.
Je fais un autre tour en bateau (280$ pour 3h) au Kwando camp (100$ pour le camping) qui est très décevant.
Le Nunda lodge propose des emplacements de camping très sympa à 100$ et a l’avantage d’être très proche de Mahango reserv (50$). La piste la plus intéressante le plus proche de la rivière est accessible. Pour l’autre piste, le point d’eau (qui était à sec) est accessible également en 2 roues motrices.
Ensuite, direction Etosha via Roy’s camp (90$). Très sympa, car il propose un point d’eau et 2 sentiers piétons.
Je n’avais rien réservé pour Etosha mais cela ne m’a pas posé de problème particulier. C’est valable pour les campings, mais sans doute pas pour les autres hébergements. C’est cher : droits d’entrée par jour à 80$ par personne et 10$ par véhicule, et 200$ par emplacement de camping et 100$ par personne. Cela fait donc par jour pour une personne 390$, soit environ 40 euros. Mais cela vaut le coup, que ce soit pour les oiseaux ou pour les mammifères. Dans chacun des 3 campings, il y a un point d’eau éclairé toute la nuit. Ceux de Halali et Okaukuejo sont très intéressants (Léopard, Lion, Rhinocéros, Eléphant, Chouette, Engoulevent, gecko et autres). Celui de Namutoni est très pauvre (1 Eléphant en 2 soirées). Je suis resté 3 nuits à Namutoni, 3 nuits à Halali et 1 nuit à Okaukuejo.
Ensuite, direction le plateau du Waterberg où je conseille de passer la nuit au Waterberg Wilderness lodge (150$ pour l’entrée et le camping avec seulement 11 emplacements) plutôt qu’au Barnabé de la bat rest camp (plus cher et moins de sentiers accessibles). Les sentiers à pied sont sympas même si on ne peut pas monter sur le plateau sans guide. Il est possible de voir des Southern lesser Galago (Bushbaby) au lodge. Le paysage est sympa, notamment au coucher de soleil.
Ensuite, nuit au White lady lodge (90$) où il est possible de faire des excursions pour observer les Eléphants du désert. L’excursion pour voir la peinture de la White lady (qui ne serait pas une femme, mais un chaman) est faite avec un guide (60$ par personne et 10$ pour le véhicule). Il faut un peu plus d’une heure pour y accéder. Les guides sont compétents et connaissent également très bien la flore et la faune.
Un lieu au niveau paysage incontournable à mon avis et le Spitzkoppe. Les emplacements de camping (60$) sont gigantesques et très espacés dans tout le site. Superbes ambiances de rochers au coucher et au lever de soleil. Belles observations de mammifères et d’oiseaux difficiles à voir ailleurs.
Dans les montagnes d’Erongo, beaucoup d’oiseaux et des peintures (que je ne suis pas allé voir mais qui sont parmi les plus belles d’après d’autres français). J’ai dormi au Omaruru rest camp qui a été très bruyant mais c’était un soir de fête en Namibie (mais c’est un camping de ville et donc moins sympa qu’un camping dans la nature). J’ai découvert le lendemain un camping très sauvage à Erongo plateau camp (la piste est un peu difficile mais passable en 2 roues motrices).
A Walvis bay et Swakopmund, il est difficile de trouver un camping sympa et pas trop cher. J’ai dormi en camping au Desert sky backpackers (100$), très accueillant mais bruyant car il est au bord de la route principale de bord de mer. C’est le seul endroit où le ciel n’est pas bleu du matin au soir. Ce n’est pas pour rien qu’on est sur la côte des squelettes où de nombreux bateaux s’échouent à cause des brouillards, même encore maintenant. Je me suis arrêté à une épave sur la route vers Cape cross, où on observe une énorme colonie d’otaries (50$). Pour les sites ornithos, j’y étais environ 2 semaines trop tôt pour avoir beaucoup d’oiseaux, notamment les migrants. En accédant aux marais salants pour la 3ème fois, je me suis trompé de piste et me suis ensablé. Comme j’étais près de la côte où il y avait de nombreux pêcheurs, je n’ai pas fait preuve de la même prudence que les autres jours. Un pêcheur est venu sortir le véhicule très rapidement.
En faisant à partir de Swakopmund la Welswitschia drive (50$, accessible en 2 roues motrices), j’ai découvert un camping très sympa, la Goanikonntes guest farm à 50$ la nuit. Cette piste est à faire pour des paysages de désert superbes et une flore endémique.
Un autre site incontournable est le Sossusvlei, même si c’est un site très touristique. La piste qui part de Walvis bay passe par 2 cols dont Gaub pass qui est superbe. Au Sossusvlei, le droit d’accès à la route goudronnée qui mène au parking pour le 2 roues motrices est de 90$. Ensuite, soit on fait les 4 kms à pied (ce que j’ai fait et qui permet de faire des photos sympas du lever de soleil), soit on prend le Shuttle (90$ aller et retour). Le camping est à 125$. J’ai gravi le soir la dune 45 et tenté le lendemain matin la dune appelée GrandPa. Mais le vent et la prudence m’ont fait rebrousser chemin à moins de 100m du but. Il faut ensuite se balader sur le Deadvlei au pied de cette dune et aller au Sossusvlei au pied de la dune GrandMa.
J’ai ensuite emprunté différentes pistes accessibles en 2 roues motrices dans le désert de Namib, en passant par la Spreetshoogte pass et Remhoogte pass dans des paysages superbes.
A Lüderitz, même phénomène météo qu’à Walvis bay, du brouillard. Sur la route qui y mène, on peut accéder au niveau de Garub à un site où il y a des « chevaux sauvages ». On les trouve très facilement en grand nombre (au moins 100 animaux) autour du point d’eau et ils ne sont pas farouches du tout, pas grand-chose de vrais chevaux sauvages. En fait, ce sont des chevaux qui proviennent d’une ferme qui a été abandonnée il y a quelques dizaines d’années et qui maintenant vivent à l’état sauvage. Très moyennement intéressant.
Pour aller au Fish river canyon, j’ai pris la route vers Rosh Pinah et ensuite la piste vers Noordoewer et au niveau d’Aussenkehr (mal localisé sur ma carte) une autre piste qui mène au canyon. Le camping est à 100 $ et le droit d’entrée au canyon à 90$. C’est d’après les documentations le 2ème canyon le plus large au monde. Le paysage est superbe, notamment comme d’habitude au coucher et lever de soleil. Plusieurs points de vue sont accessibles en 2 roues motrices. Une piste de 14 km longe le canyon et n’est accessible qu’aux 4 roues motrices. Il est précisé qu’il faut faire attention aux pierres qui peuvent être tranchantes. J’ai fait avec mon véhicule les 2 1ers kilomètres et ensuite pour ne pas prendre de risque à 3 jours de la fin du voyage, j’ai marché pendant 1 à 2 kms. Mais je pense que la piste est praticable sans gros risque en roulant très doucement. Mais si j’avais eu plus de temps, j’aurais fait les 14 kms à pied.
Pour mon retour à Johannesbourg, je suis passé par 3 sites en Afrique du sud que je connaissais : Augrabies national park (droits d’entrée 100R et camping à 155R, cours 0,1), Barspespan (entrée à 40R et camping à 100R) et Wolfhuiskraal farm (100R) à environ 100 kms au nord de Johannesbourg.
La restitution de la voiture et le vol retour n’ont posé aucun problème.
Conclusion
De manière générale, quand j’ai dit que les pistes étaient accessibles aux 2 roues motrices, c’est vrai. Mais il faut respecter les vitesses conseillées et pour une 2 roues motrices, je conseille (c’est ce que j’ai fait) de rouler à 20 km/h en dessous de cette vitesse conseillée. Cela permet d’autant plus de repérer et d’observer la faune qui est présente en dehors des zones protégées.
Sur les routes, attention aux radars. Je n’en ai vus qu’au Botswana, mais des personnes rencontrées m’ont dit en avoir vu en Namibie.
Je me suis fait prendre sur la route entre Maun et Nata. Ce dont je suis certain, c’est que je n’étais pas à la vitesse affichée sur le radar (109,7 km/h) mais autour de 80 km/h sur une portion limitée à 60 km/h. Je devais payer une amende de 3000 Pula et après « négociation », j’ai payé 300 Pula. Mais ce n’était pas un pot de vin, car il a voulu me remettre un reçu. En fait, il note sur le PV une vitesse correspondant à l’amende payée.
Autre petite confrontation avec la police, en Namibie. J’avais été mis au courant pas des français rencontrés qu’il y avait un contrôle de police à l’entrée ouest de Fish river canyon. Effectivement, mais il me disait chercher de la drogue. En fouillant dans ma pochette, il a vu mon couteau suisse et m’a dit que vu la longueur de la lame et le fait qu’il possède un cran d’arrêt, il était interdit de l’avoir dans un véhicule. J’ai du négocier et payer 50 dollars namibiens pour le récupérer.
Pour les hébergements en camping, aucun problème de sécurité et très souvent des emplacements très spacieux et des sanitaires corrects et propres.
Au niveau du véhicule, j’avais demandé à Hertz par courriel d’avoir une 2ème roue de secours. En arrivant, j’ai refait ma demande mais il ne propose pas cette option. D’autres loueurs tels Budget le proposent pour environ 80 euros les 5 semaines. Rétrospectivement, en nettoyant le véhicule avant de le rendre, je me suis rendu que la roue de secours était une roue galette. J’e n’y avais pas pensé car je n’ai jamais possédé, ni loué de véhicule avec une telle roue de secours. Heureusement que je n’ai pas crevé, car étant donnée l’éloignement entre les villes et les garages, que ce soit au Botswana et en Namibie, je ne suis pas certain que la roue aurait tenu la distance et de toute façon pas 2 crevaisons. Je conseille donc de trouver un loueur qui propose un véhicule avec 2 vraies roues de secours, même si on reste sur les routes (ce qui limite énormément les lieux visitables). Pour ma part, j’ai emprunté de nombreuses pistes qui pour 90% d’entre elles étaient très bonnes et présentaient très peu de risques de crevaisons.
En conclusion, même avec un véhicule 2 roues motrices, on peut visiter de nombreux sites que ce soit au Botswana et Namibie et réaliser de très nombreuses observations (environ 250 espèces d’oiseaux identifiées et plus de 40 espèces de mammifères).
Fort de cette expérience, j’envisage pour 2012 de louer un 4X4 pour visiter au Botswana le Kalahari central, Moremi et Chobe et ensuite aller en Zambie.
