J'essaie de figer le vol du Morio depuis de nombreuses années sans succès (Mes premières tentatives datent tout de même de 1989 !). Mais mes photos ratées m'ont permis de découvrir que ce grand papillon possède un vol si puissant l'extrémité de ses ailes se rebourbe sous l'effet de l'air.
La semaine dernière j'ai essayé de nouveau de photographier le Morio en choisissant un cadrage bien horizontal pour saisir le papillon de face et en sélectionnant une très grande ouverture afin d'isoler le papillon sur un arrière-plan très doux. Je craignais tout de même que le papillon montre le dessous de ses ailes à l'appareil car elles sont brunes unies, sans grand intérêt graphique.
Mais, au final, la photo ultra-rapide est affaire de chance et c'est le Morio qui a choisi la composition de l'image. Il a décidé de montrer les magnifiques dessins bleus qui ornent le dessus de ses ailes en plaçant ceux-ci exactement dans le plan net. J'ai vraiment eu beaucoup de chance !
A la première analyse du cliché, j'ai eu le sentiment qu'il était raté car la tête est en dehors du plan net. Mais, en faisant un tirage en grand format, j'ai découvert que cela donnait un relief "quasi 3D" à l'image et que les détails des écailles bleues étaient ainsi mis en valeur.
Technique : Nikon D2x et objectif VR 200 mm f/2 ; 1/8000° sec à f/2-2,8 ; distance de map : 1,9 m ; 5 flashes SB-800 en synchro haute vitesse FP ; déclenchement automatique par Laser.