Par contre ... question protection des cétacés ...
As-tu eu des contacts instructifs à ce sujets ?
Paf! les pieds dans le plat!
Le sujet est assez sensible et la position des féroïens pas aussi homogène qu'on peut le penser, et pas aussi caricaturale qu'on peut le croire.
quelques données factuelles d'abord. Les féroés ne chassent pas la baleine au sens ou on l'entend (pas de chasse des mysticètes). Seul le globicéphale est chassé. Le problème, c'est que la méthode n'est pas hyper présentable parce qu'elle est plutôt spectaculaire avec ses mers rouges de sang... Ce qu'il faut savoir, c'est que la population de globicéphales noirs est estimée à environ 15/ 20 000 individus et que les féroiens en chassent environ 1000 / 1500 par an (des registres précis sont tenus, mais je ne retrouve plus le lien). Le problème, c'est que le Danemark est signataire de l'ASCOBANS (comme la norvège qui elle, chasse la baleine)
C'est avant tout une histoire de culture et tradition. Jusqu'aux années 50, le pays était véritablement isolé et sous le joug du Danemark. Il s'agissait donc d'une pratique véritablement liée à la survie parce qu'on ne trouvait pas dans toutes les supérettes un paquet de kellog's corn flakes. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et la viande n'est comestible que dans des proportions restreintes (taux de mercure important, d'ou des préconisations visant à réduire la consommation à 2 fois par an ou dissuader les femmes enceintes etc). cela dit, contrairement à ce qui se dit, la viande est consommée dans son intégralité et elle n'est pas mise à la vente : c'est un système de partage centenaire qui détermine la proportion attribuée à chacun (villageois de la plage d'échouage, pécheurs et personnes présentes sur la plage). On en trouve cependant dans certains rares restaurants (2 ou 3 je pense) mais il n'y a pas de véritable commerce comme en Islande (les restaus de reykjavik qui mettent ca en évidence sur la carte).
Les deux positions existent sur place. De farouches opposants, généralement dans les villes... et des pratiquants, souvent dans les iles plus isolées (il faut savoir que certaines ne sont accessibles qu'en hélico l'hiver). Certains pronent la saveur de cette viande, d'autres sont plus portés sur le rite culturel. C'est un territoire qui a une structure identitaire très forte, très cohésive...
En aucun cas il ne s'agit comme on peut le lire d'un rite de passage sanguinaire à l'age adulte. Les bêtes sont tuées aussi rapidement que possible...
Je suis parti là -bas assez opposé à la pratique. Après les y avoir vu vivre, je les comprends même si je ne suis pas favorable (JE VOUS AI COMPRIS!!!!). Ils y a des opposants sur place qui militent... à eux de voir ce qu'ils feront... mais condamner absurdement est inutile. Dire qu'ils sont cruels et n'aiment pas les animaux, qu'ils jouissent de la souffrance inutile qu'ils infligent est idiot et manifeste une forme de rejet de l'altérité.